S’il est un sujet dont tout le monde parle, partout, tout le temps, c’est la météo. 

Il est fascinant de voir à quel point un sujet – sur lequel nous n’avons aucune prise – peut nous faire parler autant. 

C’est une habitude vieille comme le monde (enfin, je crois… je n’étais pas là au début hein) et nous n’arrivons pas en nous en dépêtrer. (Alain, si tu nous regardes… actionne les bonnes manettes prochainement sur la côte Brésilienne).

Il est vrai qu’un air de printemps et un rayon de soleil, ça met un peu de baume au cœur lorsque nous avons du mal à nous réjouir d’aller travailler. 

Si on ne pense pas nécessairement à commenter notre sensation de bien-être lorsque le temps est clément, on ne manque pas de manifester notre mécontentement lorsqu’il se gâte. Il faut dire que c’est un bouc émissaire tout trouvé pour passer nos nerfs quand nous nous sommes levés du pied gauche (ou pas).

Il est plus instinctif et facile de se plaindre que de se réjouir et de le dire, non ?! (ou alors c’est juste moi…).  Il est parfois amusant de constater que ceux qui s’en plaignent le plus, sont ceux qui avaient regardé la météo la veille, pour ne pas avoir de mauvaise surprise au réveil.

Se plaindre est dans la nature humaine. Ça ne sert à rien mais ça fait du bien (au moins en apparence).

Les personnes qui devraient être autorisées à s’en plaindre sont celles pour lesquelles, l’humeur du ciel met plus ou moins de beurre dans leurs épinards. Je pense (au hasard) aux agriculteurs/trices, aux moniteurs/trices de ski ou aux chauffeurs de taxi-boat d’Ilha Grande. Liste non-exhaustive, va sans dire (je vous épargne ça). 

Et pourtant, nous autres avons toujours quelque chose à redire. 

« On voulait du chaud… mais là, c’est trop chaud ! ». 
« Là, il nous faudrait de l’eau maintenant ! »
« Pfffff… toute cette pluie, on n’en voit pas le bout ! Y’en a marre »

Est-ce que ça changera quelque chose à l’alignement des nuages ? Non. 
Est-ce que ça nous met de meilleure humeur ? Pas du tout. 
Est-ce que ça nous permettra d’avoir le temps désiré le lendemain. Définitivement pas.

Les pensées négatives attirent un état général négatif (si, si, c’est cliniquement prouvé). Du coup, à la maison on évite, pour ne pas dire : « on a arrêté… » (personne n’est pas à l’abris d’une rechute).

Une raison supplémentaire à notre travail sur nous-même pour ne pas nous plaindre de la météo? Nous avons 3 paires d’oreilles qui écoutent tout ce qu’on dit, tout le temps (enfin presque, des fois elles n’entendent pas « pipi, les dents et au lit les enfants!»…).

Nous restons persuadés que si nous nous plaignons à la moindre contrariété météorologique, nos enfants reproduiront ce modèle. Nous n’avons pas envie qu’ils soient affectés à la moindre pluie (NB : nous habitons en Picardie…hihihi) et qu’ils passent leur temps à soupirer au moindre cumulus (de mauvais temps).

Et comment leur proposer ensuite une balade sous une petite averse si on leur a transmis qu’une pluie = une plaie. Au lieu de ça, on préfère refouler nos soupirs (oui, oui, nous soupirons) puis user et abuser de la rengaine : « ça pourrait être pire » (sauf quand ça pourrait pas être pire… comme aujourd’hui…pfffffff)

Il ne fait pas BEAU à Ilha Grande depuis plusieurs jours. Nous nous adaptons sans râler. Nous partons en petites balades entre les « plages » de pluie (mouhahaha) et nous attendons, patiemment. 

« Après la pluie, le beau temps ». (je suis définitivement fan… celui/celle qui l’a trouvé celle-là!… Note à moi-même : je la veux en épitaphe)

Nous aurions dû quitter l’île il y a 3 jours, sans avoir pu nous baigner dans ses eaux turquoises (oui, oui, on les a bien vues toutes ces belles photos photoshopées dans les boutiques d’excursions)…

… ce qu’on avait envie de dire : « oh ce n’est pas vrai, triple zut, la poisse, nous n’avons vraiment pas de chance, saperlipopette ! » (vous le savez maintenant, nous parlons comme ça à la maison).

Ce qu’on a fait : éviter de se lamenter, pour notre moral… et pour préserver nos enfants.

Nous avons constaté que nous avions quand même pu faire 3 magnifiques randonnées. Et que les quelques temps de jeux sur la plage auraient pu ne pas exister. 

Ressasser et se plaindre n’aurait pas fait revenir le soleil et aurait juste fait grandir ce sentiment de frustration. 

La « Positive Attitude »… il n’y a que ça de vrai. Ça ne coûte rien et ça peut changer la couleur d’une vie. C’est ce que l’on veut transmettre à nos enfants.

Vous allez me dire : « Oui, oui, tu fais ta maline Lorie mais j’aurais bien voulu voir ton état si tu t’étais farci 2 semaines de pluies diluviennes sur ton île chérie ! »

Certes. (mais je ne vais pas me transcender pour voir quel effet ça m’aurait fait!) 

De toute façon, ça ne va pas arriver, le soleil revient bientôt!

Je le sais, j’ai regardé la météo.

30.09.2019