J’ai trouvé la Reine de l’Incohérence!
Au mois de juin, nous avons fêté les 7 ans de notre Apolline.
Je vous épargne le couplet :
« 7 ans déjà… j’en reviens pas », « mon Dieu que ça passe vite » ou encore « j’ai l’impression qu’elle est née hier ». (ça, c’est fait)
Il y a 7 ans (à un jour près), nous sortions de la maternité… tout jeunes parents, heureux de démarrer cette nouvelle vie à 3.
Notre vie allait être bouleversée. Notre vie ne serait plus jamais comme avant. On entrait dans la cour des grands.
La cour des gens responsables… d’une vie supplémentaire. Des gens raisonnés (c’est toujours mieux) et raisonnables qui prendraient soin de leur petite poupée.
Alors vous allez rire, mais ma première inquiétude de maman vis-à-vis de ma fille a été la crainte du bruit.
Après avoir vécu 9 mois dans une ambiance sonore feutrée et 5 jours dans le cocon privilégié de la maternité, sortir dans le bruit de la ville et de la vie me paraissait tout à fait inadapté pour un nouveau-né.
Mais il paraît qu’on ne peut pas passer plusieurs années dans une maternité… (à moins d’y travailler bien sûr, mouhaha)
Nous avons fait donc fait nos valises et nous sommes partis bras dessus, bras dessous… la poignée du cozy.
Et là… comme prévu, le drame s’est produit.
Les portes de l’ascenseur se sont ouvertes, puis fermées dans des crissements stridents interminables (pour mes oreilles de Maman bien sûr). Mais il n’y avait donc pas personne pour graisser et/ou réviser tout ça?!
Et mon bébé dans tout ça!! Que le monde extérieur allait lui sembler agressif et inquiétant.
Même crainte lorsqu’il a fallu fermer les portes de la voiture. J’ai voulu le faire de façon douce pour ne pas la traumatiser (on ne se moque pas, merci…). Et puis finalement, j’ai fini par les claquer… comme tout le monde… pour qu’elles ferment vraiment (et qu’elles ne s’ouvrent pas au premier virage).
Bref. Nous sommes rentrés à la maison et nous avons pris nos marques.
…
Plus rapidement que prévu.
…
Forts de notre grande expérience – puisque nous venions de passer toute une après-midi en autonomie avec notre Douce (!) – nous avons décidé de faire notre première sortie à 3.
Et là, vous n’allez pas me croire…
Nous sommes allés à la fête foraine pour rejoindre nos amis qui avaient prévu d’y diner.
On en a pris plein les oreilles (évidemment).
« Attention Messieurs Dames, on s’accroche bien à son siège, c’est reparti pour un tour! »
« Je ne vous entends pas crier… vous en voulez encore?! »
Oui. La reine de l’incohérence… c’est moi.
Le matin même, j’étais prête à faire un procès à la maternité pour « crissements inopinés de portes d’ascenseur » et le soir, c’était une toute autre ambiance.
Nous voilà au milieu des décibels élevés : musique à fond la caisse et autres sirènes hurlantes… et que ça clignote de partout... et que ça sent la saucisse, les churros et les bombecs en même temps.
(bref, des hauts le coeur sans même être montés dans un manège… économique!)
Nous avons bu des bières (enfin pas moi… j’allaitais!) et nous avons mangé du cochon grillé au milieu de cette foire avec notre petit bébé de 5 jours… endormi… en portage!
Alors évidemment, je ne suis pas en train de dire qu’il faut faire la java à la sortie de la maternité.
Je dis juste qu’être parent, c’est écouter son coeur et son instinct.
Je dis simplement qu’on n’est pas obligé de croire ce qu’on nous dit par habitude.
À bien y repenser, je crois même que l’indémodable :
« Tu vas voir… avoir un bébé, ça change la vie »…
n’a fait que nous inciter à prouver le contraire.
(esprit de contradiction, bonjour)
Ce soir-là, nous sommes peut-être passés pour des écervelés aux yeux de certains. Mais au vu du sommeil de plomb de notre petite puce, nous aurions eu tort de nous priver de ce chouette moment… sous prétexte qu’on venait de sortir de la maternité.
Il n’y a pas qu’UN moule de PARENTS. Il y a autant de moules que de parents.
À vous de créer le vôtre et de créer la vie qui rentre dedans!
(oh yeah)