Aujourd’hui, j’ai décidé de vous partager une petite citation.

Enfin… une « petite citation » pour la langue française mais un « repère essentiel » pour notre métier de Parent.

Cette phrase vient de l’éminente Maria Montessori, dont nous avons tous entendu parler. Pédagogue engagée et d’avant-garde, elle est un phare pour quiconque d’intéresse au développement et au bonheur profond des enfants.

Mais voici sans plus attendre une de ses réflexions, d’une importance capitale à mon sens (oui, j’en remets une couche).

« N’aidez jamais un enfant dans une tâche qu’il pense être capable d’accomplir ».

Je pourrais presque en rester là, tant l’idée est claire et limpide.

Presque.

En tant que parents, si on n’y prend pas garde, on passe notre temps à ça : intervenir alors que notre enfant essaye d’effectuer une tâche.

Il veut boutonner sa chemise tout seul ?
Il essaye de mettre ses chaussures ?
Il a des difficultés à attacher son casque de vélo ?
Il essaye laborieusement d’atteindre la brosse à dents, sur la pointe des pieds ?
Il tente de monter dans la voiture, tout seul ?

Il est en pleine action et en pleine concentration. Et BIM. On est déjà là. Et on fait à sa place.

Parce qu’on agit machinalement,
Parce qu’on est pressé,
Parce qu’on sait qu’il n’y arrivera pas,
Parce qu’on pense savoir qu’il n’y arrivera pas,
Parce qu’on vise toujours l’efficacité,
Parce qu’on veut l’aider,
Parce qu’on veut bien faire.

Mais imaginons la même situation pour nous-même. En tant qu’adultes, nous sommes concentrés sur une tâche qu’on a à coeur d’accomplir. Et soudain, en pleine action, quelqu’un arrive, reprend ce qu’on est en train de faire et accomplit notre tâche en 2 temps, 3 mouvements.

GLOUPS. Ça fait GLOUPS. À mon avis.

La plupart du temps, c’est vrai, on veut simplement aider nos petits… en toute bienveillance.

Cependant, en privant notre enfant d’aller jusqu’au bout de son action, on lui communique inconsciemment un message négatif :

« Tu n’y arriveras pas, »
« La persévérance ne sert à rien, »
« Je n’ai pas confiance en ta capacité à relever ce défi, »
J’en passe. (on n’est pas là pour se flageller, hein)

Alors, évidemment… lorsqu’il veut absolument ouvrir la porte d’entrée de la maison tout seul mais qu’il atteint à peine les clés avec ses petits doigts tendus et qu’il pleut des cordes et qu’on est tous en train de prendre l’eau… on opte pour l’option : je lui coupe l’herbe sous le pied. Et ça peut être ok comme ça.

Mais la vérité, c’est que la plupart du temps, on a le temps de les laisser faire, on n’en a juste pas pris l’habitude. Pourtant, ça fait partie de notre rôle de parent bienveillant de prendre le temps de les laisser faire.  

Et l’autre vérité, c’est qu’ils savent être très patients et très persévérants dans leurs expérimentations. Alors laissons-les explorer leur univers et atteindre, eux-mêmes, leurs limites.

De toute façon, n’ayons crainte : ils savent très bien réclamer de l’aide lorsqu’ils sont arrivés au bout de de leur patience.

Et savoir demander de l’aide lorsqu’on en a besoin est une compétence très utile qu’il est bon aussi d’acquérir…