… Ou l’importance du lien.

La théorie de l’attachement a été développée par John Bowlby dans les années 1960.

Jusqu’alors, Freud soutenait que le nourrisson s’attachait à sa mère car elle le nourrissait. (ce ne serait pas une analyse un peu simpliste ça, Sigmund!?)

Bowlby lui, relie l’attachement au besoin de sécurité et de contacts sociaux.

Ceci étant dit, la maman reste bien au coeur de la théorie puisqu’il explique quelque chose d’aussi clair que limpide :

« La relation mère-enfant est aussi vitale pour le développement du bébé que les vitamines et les protéines pour le développement physique. »

(- Ah ouais, super, merci Clémence… on ne t’a pas attendue pour s’en rendre compte!… me direz-vous!)

C’est vrai. Dans la pratique – et sauf situation exceptionnellela figure d’attachement principale est la maman. La raison est toute simple : c’est elle qui s’occupe le plus souvent et le plus durablement de l’enfant dans les premiers mois de sa vie. 

Que les Papas se rassurent donc, le fait que les bébés se tournent plus vers la maman n’a pas tant à voir avec l’Amour, qu’avec la construction du lien d’attachement. 

Nous aurons ici une pensée émue pour tous les papas qui récupèrent leur enfant à la crèche avec une tête de 6 pieds de long (ou en pleurs, pour les chanceux 🥴 ) parce que « ze voulais ma mamaaaaaan!!! ».

Les figures d’attachement sont donc multiples.

Ainsi, les auxiliaires de la crèche autant que les nounous en font partie.

Un bébé en crèche

Voilà une des raisons pour lesquelles nous prenons tant de soin à trouver le bon cocon et les bonnes personnes pour garder nos Trésors

(bon et parfois, on met notre trésor dans la seule crèche où il reste une place… en croisant les doigts pour que la magie opère. Absolument.)

Ce que l’on peut préciser sur cette théorie, c’est qu’il est possible d’aimer un enfant et ne pas savoir répondre au besoin d’attachement. (#laisse le pleurer, ça lui fera les poumons………..)

Dans la théorie de l’attachement, les figures prodiguent le “caregiving”.

En effet, il s’agit pour les Parents de protéger le bébé de manière prévisible et cohérente, mais surtout de se corriger s’ils se trompent. (on a le droit à l’erreur, youhouuuuuuu!)

Bon. En GROS, le but de l’attachement est que l’enfant se sente en sécurité, protégé et confiant!

En MOINS gros et pour reprendre les travaux de Nicole Guédeney (pédopsychiatre), le caregiving est la capacité de la figure d’attachement à :

  • percevoir et interpréter les signaux verbaux et non verbaux du bébé de manière adéquate et rapide,

  • accepter le besoin d’attachement du bébé (c’est-à-dire le fait que le bébé pleure et soit parfois pris par une émotion, sans pour autant penser que le bébé fait du cinéma),

  • être sensible à la détresse du bébé, en montrant assez d’empathie pour répondre à ses besoins,

  • soutenir l’exploration du bébé et favoriser la résolution de problème ensemble,

  • réguler les émotions du bébé,

  • respecter son rythme de développement,

  • faire sentir à l’enfant que l’on sent ce qu’il ressent sans être nous-même submergés par nos émotions.

Wow. Vaste programme, comme vous pouvez le constater!

Alors que LES JEUNES PARENTS SE DÉTENDENT : cela ne se créer pas du jour au lendemain (ni au surlendemain).

Cela se construit jour après jour, main dans la main, avec notre bambin pendant les premières années de sa vie.

Cela demande de la patience et une bonne dose de tâtonnements!

Et là… je me revois avec mon nouveau-né en pleurs, à la maternité, sans savoir quoi répondre à la terrible question :

 

« Qu’est-ce qu’il veut Clémence, votre bébé!? »

– Vous aimeriez savoir!?… Moi aussi. Et pour l’instant, je n’en ai aucune idée.

Je l’ai mis au Monde…

… et l’aventure continue d’une nouvelle manière.

Maintenant détaché de moi, nous allons co-construire ce nouveau lien… d’attachement!

Bébé en pleurs
L'Odyssée à petits pas

Clémence

On se retrouve par ici :